Résumé : Le foyer de cette famille d’artistes est une vraie «maison de papier» ; chacun.e peut y entrer à sa guise.
Le mari est peintre, la femme est écrivain. Ils ont deux filles et deux garçons. On rencontre chez elles/eux des ami.e.s, des voisin.e.s, des inconnu.e.s, des «employé.e.s de maison»… Ce sont les enfants qui tiennent cependant la première place et le permanent dialogue qu’ils/elles entretiennent avec leur mère est pour elle un moyen de préciser ses idées sur tous les problèmes de la vie. «Faire une famille, dit-elle, c’est faire une œuvre.» Celle-ci, variée, surprenante et toujours concrète, apparaît comme un univers en réduction, où chacun.e se retrouve en pays connu, dans une atmosphère de chaleur vraie, de tendresse et d’humour. C’est que Françoise Mallet-Joris a le don de préserver le frémissement de ses émotions aussi bien que l’ironie du regard critique qu’elle pose sur ses proches et ses semblables, avec un talent d’une rare fidélité au naturel de la vie.